Géographique

Entre Gien et Blois

1940 : Les combats de mai-juin 1940, la défaite, les assassinats des tirailleurs

Fin juin 1940, l’armée française se replie face à l’avancée allemande. Entre Gien et Blois, de nombreux soldats coloniaux sont engagés dans des combats pour bloquer le franchissement de la Loire. Les combats sont violents, notamment ceux de Châteauneuf-sur-Loire entre le 17 et le 20 juin. Les troupes françaises subissent de nombreuses pertes comme par exemple les tirailleurs du 17e BATS dont 88% de l’effectif va manquer à l’appel trois semaines après avoir été engagé dans le conflit. Des tirailleurs sont assassinés comme à Gaubertin (45) et à Theillay (41).

À Blois, des tirailleurs vont défendre le pont Jacques-Gabriel pour permettre le repli de l’armée française et l’exode des populations. Sept d’entre eux perdront la vie dans ces derniers combats avant l’armistice.

1941- 1944 : La détention dans les Frontstalags, les Arbeitskommandos, les hôpitaux militaires

Après les combats et la défaite, les soldats français sont faits prisonniers. Ils sont retenus dans des Frontstalags, des camps qui sont souvent des casernes réquisitionnées comme à Orléans (Frontstalag 153) ou Montargis (Frontstalag 151). D’autre camps provisoires sont utilisés, comme à Pithiviers ou à Beaune-la-Rolande qui vont devenir par la suite des camps d’internement.

À Orléans une école religieuse est transformée en hôpital militaire, c’est l’hôpital Saint-Aignan. Un sanatorium est réquisitionné à la Chapelle-Saint-Mesmin pour accueillir les soldats atteints de tuberculose. Près de quatre cents d’entre eux y décédèrent, ils sont aujourd’hui enterrés à la Nécropole de Fleury-les-Aubrais.

En février 1944, sept tirailleurs sénégalais qui étaient soumis au travail contraint périrent dans le bombardement américain sur la base aérienne de Bricy.

1944 : La Résistance, la Libération

Durant l’été 1944, la Résistance participe à la libération du territoire national. Le maquis de Chambon-la-Forêt est assailli par les Allemands. Diarra, un tirailleur évadé, impressionne par son ardeur au combat. Il est blessé et évacué mais ses camarades doivent se replier et perdent sa trace.

À Salbris, en août 1944, les Allemands envisagent de déporter en Allemagne les soldats prisonniers dans le Frontstalag. Les résistants reçoivent l’information et attaquent le train devant les transporter. Ils libèrent trois cent cinquante tirailleurs sénégalais et malgaches, qui rejoignent la résistance en Sologne et participent à la libération de Romorantin-Lanthenay.

À Orléans, les Allemands projettent également de déporter les tirailleurs prisonniers. Ils n’y parviennent que partiellement en faisant partir un train qui sera stoppé plus tard à proximité de Versailles. Les tirailleurs qui se trouvaient à l’hôpital Saint-Aignan sont libérés par les maquisards. Deux d’entre eux sont pris en photo par Robillard lors des célébrations de la libération d’Orléans en août 1944.